Inédits - extraits

Me vient
comme une envie de marais,
                           de mer,
                         de vent.

Le vent
             dans les joncs.
Le vent
             rasant le sol salé et fier.
Le vent
            se mêlant au ciel
                          tourmenté d'océan.
le vent.



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S'approcher de son art.
sans cesse, marche après marche,
se rapprocher de lui.
Mot après mot, son après son,
de clair en obscur,
le toucher presque... enfin.
Avancer
dans le brouillard des doutes,
des incertitudes,
de la solitude.
Créer ou mourir.
Créer pour être aimé.
Escalader les monts de la souffrance
et atteindre la lumière.
Alors tendre les bras
vers l'art et sa perfection.
Puis tout donner 
et tout recommencer
inspiré par un autre jour
ou un autre sourire.
Créer pour être aimé.



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Le ciel passé au rose,
les couleurs
trouvent alors leur force
et leur profondeur.
Le phare guidera bientôt
mon voyage immobile
dans les flots.
Les vagues se heurtent
à des rochers teintés de nuit.
L'écume devient violence
et paysage.
L'éclat de la pleine lune
convient parfaitement
à la contemplation
de cette image,
de cette mer au soir,
dont j'avais rêvée.
Ce songe,
étrange et parfait
dont je ne possède pas 
la clé.




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Je marche sur le plateau, au creux des vagues des tourbières.
J'écoute les vents pousser les nuages pour dégager mon ciel.
Je sens votre liberté m'interdire de dire.
Je respire les airs de vos paroles.
J'entends vos coeurs battre encore dans l'attente.
Et le poème refuse de naître.
Ce que sera mon ultime me renvoie à vos peurs.
Je marche.
Et le poème, de moi, refuse de sortir.
Il veut rester encore. Toujours. A jamais.
Et c'est tout mon être qui criera
je vous aime
pour se délivrer du poème
qui ne sera pas.



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Christine Guillebaud ( extraits inédits )